L’IECD s’engage auprès de la jeunesse et des entrepreneurs centrafricains

Depuis plusieurs années, le Gouvernement Centrafricain a identifié la problématique liée à l’emploi comme l’un des enjeux majeurs des politiques actuelles et à venir. En particulier l’accès à l’emploi des jeunes femmes et jeunes hommes, qui doit être un vecteur d’intégration dans la société, de réduction des inégalités et de développement économique. Ainsi, il est essentiel que la formation professionnelle, permettant à la jeunesse d’accéder au marché du travail, soit de la meilleure qualité possible, tout en répondant aux attentes des employeurs et aux besoins du tissu économique local.

Dans ce contexte l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Union européenne (UE) ont décidé de co-financer un projet de développement ayant pour but de répondre à ces défis. Et c’est l’Institut Européen de Coopération et de Développement (IECD), qui a été choisi pour sa mise en œuvre.


Cap sur le projet « Initiative Pour l’Autonomisation de la Jeunesse » (IPAJ)

Le projet Initiative Pour l’Autonomisation de la Jeunesse (IPAJ) est né. Il a pour objectif de contribuer à l’autonomisation et à la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes par l’accès à la formation et l’amélioration de l’insertion socio-professionnelle, contribuant ainsi au renforcement du tissu économique local à Bangui et dans sa périphérie.

Lors de la cérémonie du 27 mars 2024, l’IECD lancera officiellement les activités du projet IPAJ. Ce projet se concentrera sur trois domaines clés : l’éducation, la formation professionnelle et le soutien à l’entrepreneuriat. En collaborant avec des institutions existantes telles que les Centres de Formation Professionnelle (CFP), les Maisons de Jeunes et de la Culture (MJC) ainsi que les Maisons des Femmes (MDF), l’IECD vise à accompagner les bénéficiaires afin qu’ils deviennent les moteurs de leur propre développement. Leur participation à un programme de formation holistique vise à améliorer leurs conditions de vie.

Une attention particulière sera accordée aux besoins spécifiques et aux difficultés rencontrées par les jeunes femmes dans le contexte banguissois, ainsi qu’à la mise en avant de modèles de réussite féminins.

Employabilité, formation et insertion professionnelle au cœur de l’action

Le projet poursuit 3 objectifs principaux :

1. Améliorer l’employabilité des jeunes, et en particulier des jeunes femmes centrafricaines, par un parcours de formation intégrale (technique et humain), favorisant leur insertion socioéconomique et les rendant actrices de la cohésion sociale et de la réduction des inégalités de genre.

2. Développer une offre de formation professionnelle inclusive et de qualité dans les centres de formation, pour des métiers porteurs, en adéquation avec le marché du travail centrafricain, et permettant le plein épanouissement des femmes et des hommes dans un environnement d’apprentissage accueillant et adapté à leurs besoins spécifiques.

3. Accompagner l’insertion des jeunes femmes et hommes centrafricains et dynamiser le tissu économique à Bangui et sa périphérie pour favoriser le maintien et la création d’emplois, participant ainsi à la réduction des écarts d’opportunités professionnelles entre femmes et hommes.

« Le projet a pour ambition de renforcer les opportunités pour les femmes dans des secteurs rémunérateurs mais actuellement largement considérés « masculins » comme celui du BTP. En acquérant les savoir-faire nécessaires et grâce à des activités de sensibilisation, elles pourront transformer leur existence et devenir des actrices responsables dans leur famille et leurs communautés tout en faisant évoluer les perceptions et stéréotypes liés au genre » indique Jean RUGAMBWA, Directeur Pays IECD RCA.

Employabilité, formation et insertion professionnelle au cœur de l’action

Le projet s’adresse en priorité aux jeunes déscolarisés âgés de 18 à 30 ans, ainsi qu’aux jeunes inscrits en formation professionnelle dans les centres de formation appuyés par l’IECD. Il proposera également un accompagnement aux très petites et moyennes entreprises (TPME) de Bangui, en priorité dans les filières appuyées par le projet, ainsi qu’un appui aux producteurs maraichers de Bangui et ses environs.

Le projet qui déploiera ses activités jusqu’en décembre 2027, proposera une logique d’intervention offrant un parcours complet et sensible au genre, aux jeunes de la préformation (1075 jeunes en préformation dont 50% de femmes) à la formation professionnelle (1200 jeunes en formation professionnelle dont 30% de femmes) puis à l’insertion (800 jeunes accompagnés à l’auto-emploi dont 50% de femmes) tout en renforçant le développement économique local afin de favoriser le maintien et la création d’emploi.