Être une jeune égyptienne et créer son entreprise d’électricité ?
C’est le projet que défend l’IECD à Alexandrie
ÉGYPTE (Alexandrie) – Depuis 2013, l’IECD promeut l’accès à l’emploi des jeunes égyptiennes à travers le soutien aux formations professionnelles et pas n’importe lesquelles : les formations en électricité, secteur fournisseur de nombreux emplois mais très peu ouvert aux femmes jusqu’à présent.
Le lycée public professionnel de jeunes filles Al Wardian d’Alexandrie est pilote en la matière. Pour accroître les chances d’insertion professionnelle des jeunes femmes, un nouveau module de sensibilisation à l’entrepreneuriat a été intégré au cursus de formation pour les étudiantes en troisième année. 33 jeunes filles ont ainsi envisagé la possibilité de créer leur propre entreprise et présenté un projet entrepreneurial devant un jury composé de membres du secteur privé et de la société civile.
Au-delà de la projection d’un modèle d’entreprise, les élèves ont également été en mesure d’identifier les problèmes présents au sein de leur communauté et de proposer des réponses adaptées : la gestion inefficace des déchets, la double charge de travail des mères, l’insertion des personnes handicapées ou la rareté des techniciens qualifiés, figurent parmi les thématiques qui ont été abordées et pour lesquelles des solutions ont été proposées. Les propositions entrepreneuriales ont ainsi mis en évidence des besoins réels et urgents, que tous sont impatients de voir résoudre !
Le projet « EFTP1 pour les filles », mis en œuvre par l’IECD, est développé en partenariat avec ONU Femmes, dont l’ambition est de remettre en cause les stéréotypes du genre.
1. Enseignement et formation technique et professionnelle
Esraa Mohamad, 17 ans, élève au lycée professionnel de jeunes filles Al Wardian (Alexandrie), en troisième année de “Maintenance en électricité”
« Mon rêve serait d’avoir mon propre magasin d’électronique pour vendre et réparer les téléphones portables. C’est pourquoi je me suis immédiatement inscrite quand j’ai entendu parler de la formation à l’entrepreneuriat. Grâce à elle, j’ai mieux compris quels étaient les rôles et responsabilités des entrepreneurs : ce n’est pas une mince affaire ! Mais cela ne me décourage pas car j’aime les défis. Dans cette formation, nous avons rencontré une entrepreneure : c’était tellement motivant de l’entendre nous raconter comment elle a réussi à surmonter tous les obstacles dans sa vie personnelle et professionnelle !Puis quand il a fallu identifier des besoins et rechercher des solutions à mettre en œuvre, j’ai immédiatement pensé à mon père qui a beaucoup vieilli ces derniers temps et commence à perdre la mémoire. C’est à ce moment que j’ai pensé à « The Hope Device », un appareil qui aide les personnes souffrant de troubles visuels, auditifs et de la mémoire. J’aimerais un jour pouvoir installer cet appareil. Sans bien sûr abandonner mon rêve : ma boutique mobile ! »
Quelle est l’origine de la Journée internationale des femmes ?
La Journée internationale des femmes a été officialisée en 1977 par les Nations unies, suite à la proclamation de l’Année internationale de la femme (1975) par l’Assemblée générale de l’ONU.
L’édition 2020 de la Journée internationale des femmes, célébrée le 8 mars, a pour thème « Je suis de la Génération Égalité : levez-vous pour les droits des femmes ». Ce thème coïncide avec la nouvelle campagne plurigénérationnelle d’ONU Femmes, Génération Égalité, qui marque le 25e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing. Adopté en 1995 lors de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes tenue à Beijing, en Chine, le Programme d’action de Beijing est considéré comme la feuille de route la plus progressiste en matière d’autonomisation des femmes et des filles partout dans le monde.
En dépit de certains progrès, la communauté internationale s’accorde à reconnaître que la situation de la plupart des femmes et des filles dans le monde évolue extrêmement lentement. Aucun pays n’est en mesure, à ce jour, d’affirmer avoir atteint l’égalité des sexes. Les nombreux obstacles rencontrés tant sur le plan juridique que sur le plan culturel semblent immuables. Les femmes et les filles restent sous-évaluées, elles travaillent plus et gagnent moins, avec des perspectives plus limitées. Elles subissent des formes diverses de violence chez elles et dans les lieux publics. Un recul des avancées féministes durement acquises est par ailleurs à craindre.
L’année 2020 constitue l’occasion inespérée de susciter une action d’envergure mondiale pour parvenir à l’égalité des sexes et au respect des droits fondamentaux pour toutes les femmes et les filles.
PS : Notons qu’en France, nous parlons de la Journée internationale des droits des femmes.
Extrait de : https://www.un.org/fr/observances/womens-day