Fondation Groupe ADP

Laure Kermen

Déléguée générale
La collaboration de l’IECD avec la Fondation du Groupe Aéroports de Paris a commencé en 2019. Pourquoi avoir choisi d’orienter vos actions vers les projets de l’éducation et de l’orientation, et particulièrement à Madagascar ? 

La solidarité fait partie de l’ADN de notre Groupe. Elle est d’ailleurs à l’origine de la création de la Fondation en 2015. Il nous semblait important d’être plus présents et aux côtés des populations dans les territoires où notre Groupe opère. Nous avions la volonté de soutenir des projets dans des secteurs qui en avaient le plus besoin. C’est ainsi que nous avons constaté que l’échec scolaire était élevé et que nous avons naturellement orienté nos actions vers la prévention de l’illettrisme, le soutien scolaire et l’orientation professionnelle. Pour nous, agir dans les territoires, c’est se constituer un vivier de futurs collaborateurs.


Pourquoi avoir choisi l’IECD ? Quelle est sa valeur ajoutée selon vous ? (Qu’y avez-vous trouvé ? en quoi répond-il à vos attentes ?)

Nous avons choisi d’accompagner l’IECD pour son expertise reconnue dans le domaine de l’éducation et de l’insertion professionnelle. La fiabilité et la qualité des programmes menés est élevée. Par ailleurs, nous avions eu des échos positifs d’une autre grande fondation de notre secteur d’activité. Enfin, les programmes mis en place correspondaient bien à la vision de la Fondation, à savoir essayer d’endiguer la fuite des cerveaux pour rester et développer le tissu économique et social de leurs pays. C’est pour cela que nous soutenons le programme SESAME à Madagascar qui soutient les jeunes en situation de vulnérabilité à accéder à des études supérieures puis à trouver un emploi.

Qu’est-ce que cette collaboration vous apporte (au niveau de l’entreprise, de vos salariés, de votre stratégie, de vos valeurs, de votre expertise, de votre connaissance du secteur, du pays ? ou encore ?)

Nous recherchions un partenaire de confiance, avec lequel nous pouvions construire une relation de confiance et avoir une collaboration transparente. C’est ce que nous avons avec les équipes de l’IECD à Madagascar, avec lesquelles nous sommes en contact régulièrement pour voir comment le projet se développe année après année. Nous sommes fiers d’être aux côtés de l’IECD qui contribue au développement et à l’accompagnement des jeunes malgaches, et par conséquent au développement économique et social du pays.



 
Avez-vous eu l’opportunité de vous rendre à Madagascar. Si oui, parmi les jeunes accompagnés dans le cadre du programme SESAME, certains d’entre eux ont-ils retenu votre attention ? Auriez-vous une éventuelle anecdote / un souvenir à partager ? 

Bien sûr, je me rends régulièrement à Madagascar pour rencontrer les équipes de l’IECD mais aussi pour échanger avec les jeunes du programme SESAME. Lors d’un de mes déplacements, j’avais échangé avec un groupe de jeunes filles. L’une d’elles suivaient des études de médecine et était très reconnaissante d’avoir pu bénéficier d’un accompagnement personnalisé. Elle avait bien conscience qu’elle n’aurait jamais pu accéder à son rêve de devenir médecin si elle n’avait pas poursuivi ses études. Elle semblait déterminée et confiante dans son avenir, et avait une parfaite conscience des enjeux de son pays pour son jeune âge.



Considérez-vous, qu’en tant que Secrétaire générale d’un groupe à dimension internationale, vous avez un rôle à jouer dans la sensibilisation à la solidarité internationale de vos salariés ?

Les collaborateurs du Groupe éprouvent un fort intérêt pour les projets soutenus à l’international. C’est pour cela que nous nous attachons à les sensibiliser aux enjeux globaux, aux contextes des pays où nous soutenons des projets, afin qu’ils adhèrent à la vision de la Fondation. Cela renforce leur sentiment d’appartenance et leur esprit de solidarité. Ils prennent également conscience que parmi les personnes accompagnées dans les projets soutenus à l’international se trouvent peut-être leurs futurs collaborateurs.  



Et dans celle des acteurs du secteur privé pour répondre aux enjeux croissants de la société ?

Je suis vice-Présidente de l’organisation d’Admical, une organisation qui développe le mécénat des entreprises et des entrepreneurs. Aujourd’hui, il n’est plus possible d’agir seul pour relever les défis grandissants de notre société. Il me semble donc évident que le rôle sociétal de l’entreprise doit être intégré dans sa stratégie globale. Les lignes se doivent de bouger, et la relation entre le secteur privé et les organisations de la société civile doit se renforcer.

Par ailleurs, la participation des entreprises aux enjeux croissants de la société renforce le sentiment d’appartenance des collaborateurs, en recherche permanente de sens dans leur travail.
Enfin, investir dans l’avenir, investir auprès des jeunes, c’est créer des liens avec eux et leur proposer de venir travailler pour nos entreprises.


Le mot de la fin ?

L’IECD est l’un des principaux partenaires de la Fondation, et je suis heureuse d’être sollicitée régulièrement pour le développement des projets existants, mais aussi de nouveaux projets. Notre partenariat s’inscrit dans la durée.