Depuis 30 ans, l’IECD fait croître les talents des jeunes. Il sème les graines de l’avenir en déployant des programmes d’éducation, de formation et d’accès à l’emploi. À travers le développement des personnes, l’IECD vise la croissance de leur pays et l’amélioration des conditions de vie de tous.

L‘INSERTION DES JEUNES MAROCAINS DANS LE MONDE DE L’ENTREPRISE, COMMENT FAIRE ?

Une table ronde pour mobiliser les acteurs de la formation professionnelle et de l’emploi

Le 27 février dernier, quatre ans après le lancement du projet Graines d’Espérance au Maroc, l’Institut Européen de Coopération et de Développement a réuni à Casablanca les acteurs marocains de la formation professionnelle et les entreprises du secteur de l’énergie autour d’une table ronde. L’objectif était d’échanger autour d’un thème d’une importance capitale : « L’insertion des jeunes dans le monde du travail. »

Pour rappel, le programme Graines d’Espérance au Maroc forme les jeunes sans qualification aux métiers de l’électricité. Les résultats d’insertion sont très positifs puisque 81% des jeunes sortant du CFA de Mkanssa (créé en partenariat avec l’Heure Joyeuse) sont en emploi 6 mois après. Les entreprises partenaires du programme (CGEM, Schneider Electric, Safran), les acteurs de la fonction publique (le Secrétariat d’État chargé de la formation professionnelle, l’ANAPEC…), la société civile (Heure Joyeuse, Association Al Jisr…), des représentants d’institutions nationales et internationales (AFD, DCI Monaco, UNICEF) ainsi que des cabinets d’études (BRIEFS…) et think tank indépendants, ont fait part de leurs expériences et envisagé les modalités de déploiement du programme Graines d’Espérance à plus grande échelle.

La discussion, animée par le Directeur Conseil de DIORH, Andrea BISES, a révélé que les entreprises marocaines peinent à recruter du personnel qualifié, alors même qu’un marocain sur deux en âge de travailler est sans emploi. Des propositions concrètes sont apparues, comme par exemple la formation des tuteurs des entreprises accueillant les jeunes, la nécessité d’une révision du cadre légal de la formation professionnelle, ou encore le besoin de davantage de collaboration entre acteurs régionaux dans le cadre de partenariats durables entre entreprises, institutions et centres de formation.

Ces premiers pas vers une croissance globale (ou inclusive) au Maroc augure un esprit collaboratif pour un passage à l’échelle qui seul permettra de résoudre les problèmes d’employabilité et de compétitivité à l’échelle nationale et locale.

L’événement, organisé en étroite collaboration avec la CGEM (qui a reçu l’IECD dans ses locaux le temps de la conférence), ainsi que les partenaires opérationnels, éducatifs et financiers de l’IECD au Maroc, a suscité un intérêt majeur auprès des participants, qui ont manifesté le besoin de reproduire ce genre d’initiative et davantage fédérer les acteurs aux intérêts communs.

Le taux d’insertion des jeunes bénéficiaires du programme Graines d’Espérance au Maroc est de 81%.»

Jean-Louis Barthélémy

Directeur du pôle Formation et Insertion professionnelle à l’IECD.