En cette période de fin d’année, nous nous apprêtons à fêter Noël, moment privilégié qui réunit les familles et permet à chacun de se ressourcer. Mais cela ne doit pas nous faire oublier tous ceux, qui cette année encore n’auront pas le bonheur de partager ces moments, parce que nés dans un pays où les conflits jettent les familles sur les routes de l’exil. Selon les Nations Unies, il n’y a jamais eu autant de personnes déplacées et réfugiées dans le monde qu’en 2016. Et derrière cette réalité sont des histoires de vie : des vies de femmes et d’hommes aux destins brisés, d’enfants traumatisés, de familles divisées et mutilées, d’orphelins livrés à eux-mêmes. À l’IECD, nous ne pouvons rester spectateurs de ce désastre, notamment dans les pays où nous intervenons depuis de très nombreuses années : nous pensons à la Syrie bien sûr, mais aussi au Liban, qui accueille plus d’un million de réfugiés syriens, soit plus d’un quart de la population libanaise. Bien que l’IECD ne soit pas un acteur de l’urgence, nous estimons qu’il est de notre devoir de mettre nos compétences au service de ces familles.
Nos moyens d’agir restent ceux que nous maîtrisons : comme par exemple la prise en charge des enfants dans les Centres éducatifs implantés au Liban, pour les aider à retrouver le chemin de l’école, mais aussi à surmonter les traumatismes subis. Nous venons également en appui aux structures de santé existantes qui, dans les zones en guerre, tentent encore de sauver des vies avec des moyens dérisoires. C’est le cas du Centre Orthopédique d’Alep, auprès duquel l’IECD s’est beaucoup investi depuis plus de 15 ans. Les civils impuissants qui subissent l’horreur d’un conflit dont ils ne voient pas la fin, n’auront pour la plupart ni la chance de vivre un moment de trêve, ni celle de retrouver leur famille, ni même de manger à leur faim. Nous vous remercions du soutien que vous leur témoignerez. Donnons-leur quelques signes d’amitiés, et permettons-leur de continuer à espérer.
Xavier Boutin, directeur général de l’IECD