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    JOURNEE MONDIALE DE LA SANTÉ : FORMER POUR MIEUX SOIGNER

FORMER POUR MIEUX SOIGNER

D’ici 2030, la planète pourrait faire face à une pénurie de 11 millions de professionnels de santé. Un chiffre vertigineux, derrière lequel se cache une réalité inégalement répartie. L’Afrique sera la région la plus durement touchée, avec un manque estimé à 6,1 millions de soignants, soit plus de la moitié (55 %) du déficit mondial prévu.

Ce déséquilibre majeur résulte d’un enchaînement de facteurs démographiques, sanitaires et économiques :

  • une population mondiale vieillissante : le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus dans le monde devrait passer de 1,1 milliard en 2023 à 1,4 milliard d’ici à 2030. Cette tendance est particulièrement marquée et rapide dans les régions en développement.
  • l’augmentation de la prévalence des maladies chroniques : par exemple, le nombre total de personnes atteintes de diabète devrait passer de 171 millions en 2000 à 366 millions en 2030.
  • les inégalités persistantes dans l’accès aux soins : 4,5 milliards de personnes, soit plus de la moitié de la population mondiale, ne bénéficient toujours pas d’une couverture sanitaire complète.
  • la migration des professionnels de santé vers les pays offrant de meilleures conditions de travail, aggravant les disparités entre les géographies.

(source : organisation mondiale de la Santé)

Face à ces enjeux, former les jeunes aux métiers de la santé, accompagner le développement de leurs compétences et celles des professionnels, promouvoir la structuration et la reconnaissance des métiers constituent des axes de développement.

Des actions concrètes sur le terrain

À travers son programme « métiers de la santé », l’IECD déploie des actions concrètes dans plusieurs pays :

  • En Syrie, au Liban, au Maroc , en Égypte et en Tunisie, de nombreux jeunes sont formés au métier d’auxiliaire médico-social, leur ouvrant des perspectives d’emploi tout en contribuant à une meilleure prise en charge des patients au quotidien.
  • Au Liban, sous le haut patronage du ministère de la Santé, les professionnels de 13 hôpitaux publics sont renforcés à travers la formation directe des professionnels de santé (infirmiers, sages-femmes) et l’équipement de plateaux techniques de formation. Ce dispositif permet la spécialisation de professionnels déjà diplômés pour mieux répondre aux besoins pressants de la population en matière d’accès aux soins.
  • En République centrafricaine, une formation d’assistants accoucheurs a été mise en place pour améliorer la prise en charge des femmes et des nouveau-nés. En deux ans, ces professionnels sont formés pour accompagner les femmes tout au long de leur grossesse, lors de l’accouchement et durant la période post-partum. Ce dispositif vise à pallier rapidement le manque criant de sages-femmes dans les pays. Les assistants accoucheurs assurent un suivi en autonomie lorsque tout se déroule normalement et orientent les patientes vers une sage-femme en cas de complications.

Investir dans les compétences, c’est investir dans l’avenir

Former, professionnaliser, améliorer la qualité des soins : l’IECD agit chaque jour pour un système de santé plus inclusif et plus solide. À l’occasion de la Journée mondiale de la santé, l’IECD réaffirme son engagement en faveur d’un accès équitable à des soins de qualité pour tous.

Cette formation a été une expérience très enrichissante, aussi bien sur le plan professionnel que personnel. L’ambiance était motivante et l’équipe de l’hôpital Abdullah Al Rassi, très soudée. Soutenue par ma famille, j’ai gagné en confiance et en expérience, ce qui m’a permis d’être promue infirmière.

Je suis convaincue que la réussite n’attend pas ceux qui patientent, mais récompense ceux qui travaillent dur et persévèrent pour atteindre leurs rêves. Je veux encourager chacun à ne jamais abandonner, à rester déterminé, et à saisir toutes les opportunités pour se développer. Pour moi, être infirmière, c’est exercer l’un des métiers les plus nobles et les plus dignes qui soient.

Nagham, jeune bénéficiaire du programme PARAMED au Liban.

Lorsque j’ai décidé de m’inscrire à cette formation, ma famille et mes amis ne comprenaient pas mon choix : pour eux, c’était un métier trop difficile. Mais j’ai suivi mon cœur. Mes parents vieillissent, et je veux pouvoir les aider — comme tant d’autres personnes âgées qui ont besoin de soutien.

Au début de la formation, j’avais peur de ne pas réussir. Mais le formateur a su transmettre les connaissances avec clarté. J’ai beaucoup appris, notamment à faire preuve de patience et de bienveillance avec les personnes âgées. J’ai hâte de commencer la formation pratique en maison de retraite publique. Je suis convaincue que nous pouvons vraiment améliorer la vie des aînés. »

Sally, jeune de 22 ans en formation au métier du soin à la personne, en Syrie.

« La formation est non seulement intéressante, mais elle répond également à un besoin croissant dans notre société, avec l’augmentation constante du nombre de personnes âgées. Elle m’a offert l’opportunité de développer une multitude de compétences dans le domaine médico-social, un secteur essentiel pour répondre aux défis du vieillissement de la population.

Les formateurs ont joué un rôle clé tout au long de ce parcours. Grâce à leur soutien, j’ai pu m’assurer de la qualité de mes expériences pratiques, ce qui m’a permis de me perfectionner et de mieux comprendre les réalités du terrain.

À la fin de la formation, j’ai pu décrocher un poste d’assistante dans un centre de santé. Aujourd’hui, je suis fière de contribuer à l’accompagnement des personnes âgées et je suis reconnaissante pour l’opportunité que cette formation m’a donnée. »

Asmaa, lauréate de la 2ème promotion de la formation FAPAR au CDRT au Maroc.