À Madagascar, les retrouvailles tant attendues entre élèves et formateurs !
MADAGASCAR – Juin 2020. C’est le moment tant attendu, celui pour lequel les équipes de l’IECD se mobilisent depuis des semaines à Madagascar : revoilà les collégiens qui s’apprêtent à passer leur brevet et les élèves de l’école hôtelière Saint François-Xavier sont de retour en cuisine. Jeunes vulnérables et adolescents isolés : ceux qui comptent sur l’IECD retrouvent enfin leurs professeurs et leurs maîtres d’internat après deux mois d’interactions à distance. Sur la Grande Île – premier pays d’intervention pour l’IECD – la reprise de l’activité est maintenant complète à près de 80%. En 2020, l’IECD y fête trente ans d’action en faveur de la jeunesse et de l’emploi. Chaque année, son intervention permet à plus de 1 300 enfants, adolescents et jeunes adultes d’aller à l’école et de s’insérer dans le monde professionnel.
À Fianarantsoa, au sud de Madagascar, le dispositif CERES (centres d’éducation et de renforcement scolaire) a pu reprendre ses activités auprès de plus de 760 collégiens de brousse. CERES a vocation à être un modèle en matière d’éducation pour les jeunes vulnérables en milieu rural à Madagascar, grâce à un accompagnement personnalisé et complet des élèves se trouvant dans une situation socio–économique précaire. Ainsi, en 2019, le taux de réussite au BEPC y était de 80% (contre 32% pour la moyenne nationale). Premier à rouvrir le 4 mai dernier, le Collège Fitaratra a renforcé ses mesures sanitaires (désinfection des locaux et formation des éducateurs par les autorités compétentes) et a ainsi permis aux 33 élèves de classe de 3e de reprendre le chemin de l’école et de se concentrer sur leur examen du BEPC.
Une élève au centre éducatif CERES.
L’école hôtelière La Rizière forme depuis 2012 des jeunes en situation socio-économique précaire afin de leur permettre d’acquérir les compétences professionnelles qui répondent aux besoins du secteur hôtelier. En 2019, 113 élèves ont bénéficié des formations et ont été accompagnés vers l’emploi : 83% des jeunes diplômés s’insèrent sur le marché du travail à la suite de leur formation. L’école a aujourd’hui pu reprendre les formations avec les mesures sanitaires adaptées. Les équipes de l’IECD, dont la résilience avait déjà été éprouvée lors de l’épidémie de peste sur l’île l’année dernière, ont su rapidement faire face et trouver des solutions adaptées : elles ont par exemple mobilisé l’OMS pour sensibiliser les élèves et les formateurs aux mesures sanitaires de base. Fondée sur le modèle d’une entreprise sociale, l’école a aussi dû trouver de nouvelles solutions pour adapter l’activité commerciale et maintenir la formation pratique tout en limitant les risques sanitaires. Les formateurs travaillent également à la mise en place d’un système de vente à emporter.
La motivation et la détermination des jeunes aux côtés de ceux qui les forment et les accompagnent font le succès des actions de l’IECD : en travaillant main dans la main, formateurs et jeunes bénéficiaires ont ainsi pu assurer une reprise efficace des activités dès la levée des restrictions sur l’accès aux écoles.